abcg December 8, 2015 0

RELEASE: Les pays africains lancent l’AFR100 afin de restaurer 100 millions d’hectares de terres

Les engagements d’une dizaine de pays seront annoncÃĐs lors du Global Landscapes Forum

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PARIS (6 DÃĐcembre, 2015)— Les pays africains ont lancÃĐ l’AFR100 (African Forest Landscape Restoration Initiative), effort panafricain pilotÃĐ au niveau national pour la restauration de 100 millions d’hectares (soit 1 000 km2) de paysages dÃĐgradÃĐs et dÃĐboisÃĐs d’ici 2030. L’objectif de l’AFR100 de 100 millions d’hectares a ÃĐtÃĐ approuvÃĐ par l’Union africaine. À ce jour, plus d’une dizaine de pays africains ont acceptÃĐ de se joindre au AFR100 et se sont engagÃĐs à hauteur de plus de 31.7 millions d’hectares de terres (soit 317 km2) pour la restauration du paysage forestier, soit une superficie supÃĐrieure à celle du Zimbabwe ou de l’Allemagne. Les partenaires de l’AFR100 promettent plus de 1 milliard USD en financement pour le dÃĐveloppement et 540 millions USD en investissement social du secteur privÃĐ pour soutenir les activitÃĐs de restauration.

L’annonce a ÃĐtÃĐ faite lors du Global Landscapes Forum à la ConfÃĐrence des Parties (COP21) à Paris, oÃđ la restauration des paysages forestiers est un ingrÃĐdient clÃĐ du mouvement international d’adaptation et d’attÃĐnuation du changement climatique. Les engagements pris par le biais de l’AFR100 se basent sur des promesses climat considÃĐrables faites par bon nombre de pays d’Afrique pour soutenir l’accord international et contraignant sur le climat.

ÂŦ La restauration de nos paysages engendre la prospÃĐritÃĐ, la sÃĐcuritÃĐ et des dÃĐbouchÃĐs Âŧ, a expliquÃĐ le Dr. Vincent Biruta, Ministre des Ressources naturelles du Rwanda. ÂŦ Avec la restauration des paysages forestiers, nous avons vu une augmentation des rendements agricoles et les agriculteurs de nos communautÃĐs rurales ont diversifiÃĐ leurs moyens de subsistance et amÃĐliorÃĐ leur bien-Être. La restauration des paysages forestiers n’est pas juste une stratÃĐgie environnementale, elle est une stratÃĐgie de dÃĐveloppement ÃĐconomique et social ÃĐgalement Âŧ.

Pour la premiÃĻre fois, l’AFR100 associe un leadership politique à un ensemble ambitieux de ressources financiÃĻres et techniques pour soutenir les efforts de restauration du paysage forestier à large ÃĐchelle partout en Afrique. Neuf prestataires financiers et dix prestataires d’assistance technique ont promis d’apporter un soutien, avec en tÊte, le NEPAD, le MinistÃĻre fÃĐdÃĐral allemand de la CoopÃĐration ÃĐconomique et du dÃĐveloppement (BMZ) et le World Ressources Institute (WRI).

ÂŦ L’ÃĐchelle de ces nouveaux engagements de restauration ne connaÃŪt pas de prÃĐcÃĐdents Âŧ, explique Wanjira Mathai, PrÃĐsidente du Mouvement Ceinture Verte (GBM) et fille de Wangari Maathai, laurÃĐate du prix Nobel de la paix. ÂŦ J’ai vu de la restauration dans des communautÃĐs de toutes tailles partout en Afrique mais la promesse d’un mouvement au niveau du continent tout entier est une vÃĐritable source d’inspiration. La restauration des paysages rendra les communautÃĐs locales plus autonomes et les enrichira tout en apportant ces avantages en amont aux citadins. Tout le monde y gagne Âŧ.

Parmi les pays qui ont acceptÃĐ de se joindre à l’Initiative AFR100, on compte:

  • RÃĐpublique dÃĐmocratique du Congo | 8 millions d’hectares
  • Éthiopie | 15 millions d’hectares
  • Kenya | Commis, mais la finalisation cible hectare
  • Liberia | 1 millions d’hectares
  • Madagascar | Commis, mais la finalisation cible hectare
  • Malawi | Commis, mais la finalisation cible hectare
  • Niger | 3.2 millions d’hectares
  • Rwanda | 2 millions d’hectares
  • Togo | Commis, mais la finalisation cible hectare
  • Ouganda | 2.5 millions d’hectares

L’AFR100 se base sur les engagements en matiÃĻre de climat pris par les pays d’Afrique. À ce jour, 13 des INDC (contributions prÃĐvues dÃĐcidÃĐes au niveau national) soumises par les pays africains incluent la restauration, la conservation des forÊts actuelles ou une agriculture ÂŦ sensible au climat Âŧ. Selon une analyse du WRI, une rÃĐalisation de ces engagements rÃĐduirait de maniÃĻre cumulÃĐe les ÃĐmissions de 1,2 Gt de CO2eq sur les dix annÃĐes qui viennent, ce qui reprÃĐsenterait 36 % des ÃĐmissions annuelles de l’Afrique et 0,25 % des ÃĐmissions mondiales.

ÂŦ La restauration est vÃĐritablement un cadeau que l’Afrique peut faire au monde Âŧ, explique le Dr. Andrew Steer, PDG du World Ressources Institute. ÂŦ Alors que le monde se penche sur un accord climat à Paris, les pays africains, dont la responsabilitÃĐ historique du changement climatique est la plus faible, font montre de leadership avec d’ambitieuses promesses de restauration des terres. Ces pays sont sur la bonne voie pour atteindre le but de restauration de 100 millions d’hectares, cela permettrait de stocker du carbone et d’apporter des avantages ÃĐconomiques à des communautÃĐs rurales à faibles revenus. Ces leaders africains transforment leurs promesses en actions et contribuent de maniÃĻre rÃĐelle à la rÃĐaction contre la menace que pose le changement climatique au monde entier Âŧ.

L’AFR100 reconnaÃŪt les avantages que les forÊts et les arbres peuvent offrir aux paysages africains, à savoir, une meilleure fertilitÃĐ des sols et à une plus grande sÃĐcuritÃĐ alimentaire, à une meilleure disponibilitÃĐ et qualitÃĐ des ressources en eau, à une rÃĐduction de la dÃĐsertification, à une augmentation de la biodiversitÃĐ, des emplois verts, une croissance ÃĐconomique et l’augmentation de la capacitÃĐ de rÃĐsilience et d’attÃĐnuation face au changement climatique. La restauration des paysages forestiers pourrait amÃĐliorer les moyens de subsistance, particuliÃĻrement pour les femmes. Par exemple, il y a 20 ans, les femmes du Sud du Niger passaient environ 2 heures et demi par jour à ramasser du bois de chauffe, en pÃĐnurie dans les paysages dÃĐgradÃĐs. Maintenant, elles taillent les arbres qui se trouvent sur leur exploitation agricole et gagnent ainsi deux heures par jour qu’elles peuvent consacrer à des activitÃĐs gÃĐnÃĐratrices de revenus.

Les engagements annoncÃĐs par le biais de l’AFR100 soutiennent ÃĐgalement le Bonn Challenge, objectif mondial de 150 millions d’hectares de terres en cours de restauration d’ici 2020 adoptÃĐ en Allemagne en 2011, la DÃĐclaration de New York sur les forÊts qui ÃĐtend le dÃĐfi à 350 millions d’hectares d’ici 2030 et l’Initiative pour des paysages africains rÃĐsilients (ARLI), initiative de promotion d’une gestion intÃĐgrÃĐe du paysage avec pour but l’adaptation et l’attÃĐnuation du changement climatique. Avec ces nouveaux partenaires, le processus du Bonn Challenge a dÃĐpassÃĐ la barre des 100 millions d’hectares, sur la bonne voie de l’atteinte du but bien avant la date ciblÃĐe de 2020.

L’AFR100 se base sur une tradition forte de restauration rÃĐussie sur les paysages africains. Dans la rÃĐgion du Tigray en Éthiopie, les communautÃĐs locales ont dÃĐjà restaurÃĐ plus d’un million d’hectares, rendant ainsi les terres plus rÃĐsistantes à la sÃĐcheresse. Au Niger, les agriculteurs ont augmentÃĐ le nombre d’arbres se trouvant sur 5 millions d’hectares de terres agricoles, cela a permis d’amÃĐliorer la sÃĐcuritÃĐ alimentaire de 2,5 millions de personnes. L’AFR100 fera office de forum permettant aux pays et aux communautÃĐs de partager leurs connaissances et ressources afin d’arriver à une restauration à ÃĐchelle accrue.

ÂŦ Nous savons que la restauration marche en Afrique. Nous avons vu qu’elle fonctionne dans des pays aussi diffÃĐrents entre eux que le Malawi, l’Éthiopie et le Mali Âŧ, explique le Dr. Ibrahim Assane Mayaki, SecrÃĐtaire exÃĐcutif du NEPAD et ancien Premier Ministre du Niger. ÂŦ Mais nous avons besoin de passer à l’ÃĐchelle supÃĐrieure sur tout le continent, 700 millions d’hectares de terres en Afrique pourraient potentiellement Être restaurÃĐs. L’AFR100 offre une plateforme de travail de concert plus efficace pour accÃĐlÃĐrer la mise en œuvre rÃĐussie de la restauration qui pourrait profiter à des dizaines de millions de personnes qui cherchent actuellement des moyens de s’adapter au changement climatique et d’amÃĐliorer leur bien-Être. Âŧ

L’AFR100 permettra de traduire des engagements ambitieux en action avec le soutien d’investisseurs privÃĐs, de fondations, de banques de dÃĐveloppement et de bailleurs bilatÃĐraux et multilatÃĐraux. L’AFR100 exploitera une variÃĐtÃĐ de financements, y compris des dons, des investissements en fonds propres, des prÊts, des garanties de gestion des risques et des financements pour des interventions ponctuelles.

À ce jour, les partenaires de l’AFR100 ont promis plus de 1 milliard USD en financement pour le dÃĐveloppement :

  • La Banque mondiale : 1 milliard USD à investir dans 14 pays d’Afrique d’ici 2030, dans le cadre du Plan climat pour l’Afrique pour soutenir un dÃĐveloppement rÃĐsilient face au climat et pauvre en carbone en Afrique.
  • Le MinistÃĻre fÃĐdÃĐral allemand de la CoopÃĐration ÃĐconomique et du dÃĐveloppement (BMZ) offre un soutien au dÃĐveloppement de l’initiative AFR100.

Les investisseurs sociaux ont dÃĐjà promis 546,5 millions USD pour la restauration sous l’AFR100 :

  • Ecoplanet Bamboo : 175 millions USD d’ici 2020
  • Sustainable Forest Management (Pays-Bas) : 150 millions d’ici 2030
  • Terra Global Capital : 100 millions USD d’ici 2030
  • Green World Ventures : 65 millions USD d’ici 2020
  • Moringa Partnership : 56,5 millions USD d’ici 2030
  • NatureVest (branche d’investissement social de Nature Conservancy)
  • Permian Global

ÂŦ Par le biais de l’AFR100, nous nous attendons à dÃĐclencher une des vagues d’investissements les plus grandes en restauration des paysages forestiers jamais vues au monde Âŧ, Son Excellence le Dr. Gerd MÞller, Ministre fÃĐdÃĐral de la CoopÃĐration ÃĐconomique et du dÃĐveloppement, Allemagne. ÂŦ Cet investissement est vital pour autonomiser les communautÃĐs locales et leur permettre de faire passer les rÃĐussites de restauration que l’Afrique connaÃŪt depuis dix ans à l’ÃĐchelle supÃĐrieure Âŧ.

Outre les nouveaux financements, une coalition d’organisations offrira une assistance technique sur un large ÃĐventail d’activitÃĐs, y compris la cartographie des possibilitÃĐs de restauration, l’obtention de financements supplÃĐmentaires et la mise en œuvre des efforts de restauration sur le terrain. Parmi les partenaires, on compte le World Ressources Institute (WRI), la Clinton Foundation, la Deutsche Gesellschaft fÞr Internationale Zusammenarbeit (GIZ), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la International Union for Conservation of Nature (IUCN), le Jane Goodall Institute (JGI), Kijani, le Nouveau Partenariat pour le DÃĐveloppement de l’Afrique (NEPAD), The Landscapes for People, la Food and Nature Initiative (LPFN), The Nature Conservancy (TNC) et The Greenbelt Movement.

Pour plus de renseignements, consultez www.AFR100.org


Le NEPAD (Nouveau partenariat pour le dÃĐveloppement de l’Afrique), cadre stratÃĐgique de l’Union africaine pour le dÃĐveloppement socio-ÃĐconomique panafricain, est à la fois une vision et un cadre politique pour l’Afrique au 21e siÃĻcle. Il s’agit d’une intervention radialement nouvelle, avec à sa tÊte les leaders africains, pour prendre en charge les dÃĐfis auxquels le continent fait face : pauvretÃĐ, dÃĐveloppement et marginalisation de l’Afrique sur la scÃĻne internationale. Le NEPAD offre des possibilitÃĐs uniques en leur genre qui permettent aux pays d’Afrique de contrÃīler pleinement leurs objectifs de dÃĐveloppement, de travailler en plus ÃĐtroite collaboration entre eux et de coopÃĐrer de maniÃĻre plus efficace avec les partenaires internationaux. www.nepad.org

Le BMZ (Ministre fÃĐdÃĐral allemand de la CoopÃĐration ÃĐconomique et du dÃĐveloppement) crÃĐe les directives sur lesquelles la politique de dÃĐveloppement allemande se base et octroie la majoritÃĐ du financement pour la coopÃĐration au dÃĐveloppement de l’Allemagne. www.bmz.de

Le World Resources Institute est un organisme de recherche international travaillant dans plus de 50 pays avec des bureaux et du personnel aux États-Unis, en Chine, en Inde, au BrÃĐsil, en IndonÃĐsie et dans six pays d’Afrique, entre autre. Nos quelques 500 experts et employÃĐs travaillent en ÃĐtroite collaboration avec des leaders pour transformer de grandes idÃĐes en action de maniÃĻre à entretenir les ressources naturelles, qui sont à la base des dÃĐbouchÃĐs ÃĐconomiques et du bien-Être de l’homme.
www.wri.org

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